Le nombre d’or en architecture

  • Architecture
  • 20 Septembre, 2017
Parthenon

Plusieurs se demandent ce qu’est le nombre d’or aussi appelé divine proportion ou rectangle d’or. Cette règle est une proportion provenant d’un calcul mathématique qui a été adapté au fil des temps à différentes théories et applications selon les disciplines.

À l’origine, le nombre d’or est un ratio, un rapport qui se décline et se transpose par des formes géométriques telles que le rectangle, le pentagone et le triangle. Ces formes se retrouvent partout autour de nous dans la nature. Le nombre d’or est une proportion sur laquelle s’appuient différents artistes pour la création de leurs œuvres que ce soit sous forme d’art, de peinture, de photographie, de musique et d’architecture, disciplines dans lesquelles on retrouve la botanique, l’arithmétique et la géométrie.

Plusieurs règles de proportion, représentant le nombre d’or, ont été établies avec le temps, dont la spirale de Fibonacci, l’homme vitruvien de Vitruve et celui de Léonard de Vinci, la lettre grecque « phi », et le Modulor de Le Corbusier entre autres.

En architecture, la notion de proportion s’est vue étudiée de différentes façons, et ce, depuis la période de l’Antiquité.

On pense à Vitruve, un des premiers architectes romains et le célèbre auteur de l’important traité au sujet de l’architecture nommé De Architectura. À l’époque, ce traité était la seule référence en matière d’architecture. Il explique entre autres qu’une structure a trois qualités (la force, l’utilité et la beauté) et surtout que l’architecture était une imitation de la nature.

Ce traité fut alors interprété comme un sens de proportion architecturale culminant dans la proportion du corps humain, ce qui mènera Vitruve à sa définition de l’homme vitruvien. Celui-ci sera réactualisé par Léonard de Vinci dans son célèbre dessin représentant les proportions parfaites du corps humain inscrit dans le cercle et le carré, tracé géométrique des caractéristiques fondamentales de l’ordre cosmique.

Léonard de Vinci (1452-1519) fut un artiste complet et un philosophe, un humaniste, un scientifique, un architecte, un peintre et encore plus. Tous ses métiers l’ont mené à pousser plus loin sa curiosité afin de s’accomplir comme inventeur. Son célèbre dessin démontre que le corps humain est la base de la proportion et crée un rapport entre l’humain et l’univers, signifiant ainsi que l’homme est au centre de tout.

Le Corbusier, un architecte plus contemporain (1887-1965), a également interprété le nombre d’or dans ses œuvres. À l’aide de la théorie de l’homme de Vitruve, il a développé une unité de mesure, un modèle adaptable à l’architecture se définissant, en plus de la notion de proportion, par une normalisation d’harmonie entre l’homme et l’architecture : le Modulor.

Voici quelques exemples de proportion d’éléments anciens et contemporains ayant été étudiés et réalisés selon la règle du nombre d’or:

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Le Corbusier

Aujourd’hui dans l’architecture contemporaine, il est difficile de percevoir cette notion, ce rapport de proportion sur les façades et les structures de notre paysage urbain. Parfois, on aperçoit sur des nouveaux bâtiments une proportion qui semble respecter la règle des tiers (1/3-2/3) soit par ses proportions géométriques, soit par la distribution de ses matériaux de façades, par sa fenestration ou encore par son orientation et l’effet de l’ombrage sur ceux-ci permettant de créer une harmonie de textures et de couleurs qui rappelle la base : la nature et l’échelle de l’homme. Cette règle s’apparente avec le nombre d’or.

Comme dans plusieurs théories, généralement c’est l’architecture du passé qui nous guide et nous conduit vers le futur. La plupart des grands artistes de ce monde, quel que soit leur domaine, utilisent la notion de proportion du nombre d’or qui lie leurs œuvres avec le rapport géométrique.

En résumé, le nombre d’or se définit comme la clé de l’harmonie universelle. N’oublions pas que la proportion divine décrite dans cet article n’est qu’un bref survol, en lien avec l’architecture, et que sa substance est beaucoup plus profonde en termes algébriques et scientifiques entre autres.

Référence: Magazine ID, édité par Stéphanie Savard